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Quitter la propriété : les aléas du momentum

Dernière mise à jour : 29 oct.

La maison vendue, il reste à affronter les aléas du momentum du grand départ.
La maison vendue, il reste à affronter les aléas du momentum du grand départ.

C’est fait, c’est vendu ! Après un sprint de démarches éreintant, ponctué d’une pincée de chance, nous avons trouvé preneur de manière tout à fait inattendue, sans même passer par les circuits traditionnels — ni agent, ni site d’annonces spécialisé. Nous sommes conscients du caractère exceptionnel de la situation ; pour les plus superstitieux, il serait tentant de croire que les astres étaient alignés pour inaugurer ce nouveau chapitre de notre quête à l’indépendance financière.

Le momentum

À la publication du premier article de ce dossier (lire : « Quitter la propriété : réflexions sur un choix audacieux » ), nous n’avions qu’une quarantaine de jours derrière nous dans cette aventure. Le rythme était soutenu, presque exponentiel : chaque objet dont nous nous délestions amplifiait notre motivation, rendant le processus de plus en plus fluide et naturel.

Près de trois mois plus tard, nous avons expérimenté, au fil des hauts et des bas, les soubresauts du momentum propre à ce « match éliminatoire ». Malgré un déroulement plus rapide et plus harmonieux que prévu, la conjoncture s’est avérée exigeante : la vente, conjuguée à deux voyages d’affaires et un déplacement personnel, a sérieusement entamé notre sommeil au cours du dernier trimestre. La dette de fatigue s’accumule et se fait de plus en plus sentir.

Nous abordons désormais la phase où les victoires faciles du grand bazar sont derrière nous. Progresser de façon significative demande dorénavant beaucoup plus de temps pour obtenir des avancées de plus en plus modestes. Vendre un meuble imposant procure une satisfaction immédiate : l’espace se libère, la transaction est tangible, le sentiment de progrès est palpable. À l’inverse, trier une montagne de papiers et de documents exige une minutie, pour un résultat dont la portée se mesure de façon beaucoup moins tangible.

Les éliminatoires

Pour le meilleur et pour le pire, nous quitterons officiellement notre chez-nous des 6 dernières années dans moins de 20 jours, avec la remise des clés prévue le 1er décembre. Quatre mois à peine, presque jour pour jour, se seront écoulés — mais l’intensité des efforts requis donne l’impression d’une bien plus longue traversée. Après la journée au bureau, s’enchaîne le « quart de soir » des éliminatoires : près de 80 % de nos possessions doivent disparaître !

La fatigue décisionnelle s’installe à un point que, d’un côté positif, il devient plus facile de se départir ou de liquider à bas prix ce qui reste, simplement pour passer à l’étape suivante et clore ce chapitre.

Nous rencontrons ce que les marathoniens nomment les « kilomètres de rupture » : ce passage, quelque part entre le 25e et le 30e kilomètre d’une course de 42 km, où la moitié la franchie, mais il reste encore beaucoup. Où l’énergie vacille et la fatigue musculaire invite à l’abandon. C’est le dernier virage avant la dernière ligne droite.

La route ne sera pas facile, mais avancer est la seule option. Aucun retour en arrière possible. Aucun regret à traverser ce sentier escarpé du parcours d’où nous ressortirons grandis et libéré de ce qui était rendu un fardeau.


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IIllustration: Réalisée par GPT-5, via Copilot pour Microsoft Office, le mercredi 29 octobre 2025 à 20:30, sous la commande : « Create a poetic paper collage diorama scene with shallow depth of field and warm, golden late-afternoon light. Illustrate a couple in running attire, mid-marathon, energetically ascending a steep hill away from a cozy, inviting home nestled at the base. The home’s glowing windows evoke comfort and nostalgia, while scattered boxes and personal items are visible through the open doorway, hinting at their recent journey of decluttering. Along the winding hill path behind the couple, depict a trail of paperwork, bills, and material possessions artfully spreading away and dissolving into the landscape—symbolizing the process of elimination and release as they progress. The couple’s determined motion upward expresses both fatigue and hope; the summit glows with soft, luminous promise, representing freedom and new beginnings. The scene should capture the tension between letting go and moving forward, blending exhaustion, resolve, and optimism—without any written words or text elements in the image. »

 
 
 

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