Les permissions
- Antoine Denis
- 3 mai
- 3 min de lecture

Billet de blogue no. 48
Faire un budget a souvent une connotation négative. On le perçoit comme restrictif, ennuyeux, limitant notre liberté de choix. Mais, tout comme un verre d’eau, on peut le voir à moitié plein ou à moitié vide.
J’aime considérer mon budget comme un outil permettant des permissions de dépenses. Il ne s’agit pas de ne pas ou peu dépenser, mais plutôt de réfléchir en amont à sa situation future. C’est comme consulter le tracé d’une route ou suivre un GPS avant de s’engager sur une nouvelle voie. Pour les plus intrépides qui se laissent porter par les vents sans même une boussole, l’absence de choix est aussi un choix.
Dépenser en valeur ajoutée
Le budget est un plan de match. Nul ne gagnera uniquement avec une stratégie d’attaque ; nul ne gagnera uniquement avec une stratégie de défense. Peu importe le niveau de détail du plan, les pratiques, les victoires ou les défaites passées, il restera toujours des impondérables, des imprévus. L’éthique de travail, la gestion de la victoire comme de la défaite, c’est là où l’on peut réellement gagner. Même les meilleurs ne gagnent pas tout le temps. Les victoires passées ne garantissent pas le futur.
En finances personnelles, il faut se préparer à l’éventualité de ne pas toujours gagner. On peut perdre son emploi, voire perdre le goût de son emploi. On peut obtenir une promotion ou préférer un rôle impliquant moins de responsabilités et de stress.
Aligné
Du côté des revenus comme des dépenses, on gagne réellement si les deux colonnes s’équilibrent avec ce qui a une valeur ajoutée à nos yeux. Travailler pour un salaire supérieur dans ce qu’on n’aime pas faire, tout comme dépenser dans ce qu’on ne sait valoriser, sont des stratégies pleines de lacunes.
Il est facile de dévier du plan de match parce que c’est humain. Nous avons la permission de perdre. Il faut parfois perdre pour apprendre à gagner. Quelle sera notre plan de match pour réussir la prochaine fois ? Quelle sera notre éthique de travail et notre attitude ? Jouons-nous ce grand jeu d’une manière dont nous serions fiers, que nous gagnions ou perdions ?
Là sont les meilleures questions à développement.
Permissions de dépenses
Tant mieux si vous aimez les chaussures, les timbres ou le papier mâché ! Il ne s’agit jamais de ne pas dépenser dans ce que vous aimez, mais de le faire consciemment, aligné sur ce qui a de la valeur pour vous.
Personnellement, je ne suis pas vraiment un amateur de voitures. Est-ce qu’une voiture neuve pourrait m’apporter plus de confort ou de plaisir ? Peut-être, mais n’étant pas dans mes priorités, l’effet serait éphémère ; quelques semaines ou quelques mois plus tard, ce ne serait qu’une autre bagnole. Pour moi.
Inversement, je ferai des pieds et des mains pour bien manger et voyager. C’est là que je trouve le plus de plaisir et de souvenirs, et ces dépenses étant planifiées, je me donne la permission de dépenser, sachant que cela s’intègre dans une planification financière préalablement équilibrée.
C’est réellement libérateur de voir ses postes budgétaires dans une optique d’abondance où les montants sont des permissions plutôt que des restrictions. Ne croyez-vous pas?
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Billet de blogue 48
Illustration: Générée par l’IA de Microsoft Copilot Designer le samedi 3 mai 2025, à 17:45, sous la commande «whimsical paper collage diorama scene shallow depth of field. very warm golden lighting. dominant purple color palette with accents of white. elements include shoes, stamps, papier mâché, food, travel, balancing act between income and expenses. illustrated emotions of joy, reflection, and intentional spending. scenic backdrop of financial planning and personal happiness. theme of permissions to spend in budgeted accounts»
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