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Planifier, préparer et laisser mijoter

Aussi improbable que cela puisse paraître, je crois que les finances personnelles s’apparentent à une bonne sauce à spaghetti.


Dans une recette vidéo, notre Ricardo national disait : « Le plus gros défaut qu’on a en cuisine, c’est de vouloir aller trop vite. »


C’est vrai pour la cuisine, mais c’est aussi vrai en finances personnelles. On veut tout obtenir immédiatement, dans la rapidité. On veut sauter des étapes, couper des coins ronds, devenir riches rapidement. Pourtant, bien planifier, préparer le terrain et laisser mijoter permettrait au temps d’exercer son potentiel transformateur pour si peu d’efforts par rapport au résultat.


La découverte


Je ne saurais dire combien de fois, par le passé, nous avions simplement opté pour le classique pot de sauce dans l’allée des pâtes du supermarché. Nous ne savions pas encore ce que nous manquions vraiment. Parfois, nous prenions une sauce achetée et l’ajustions en y ajoutant quelques ingrédients supplémentaires, mais rien ne pouvait se comparer à la première fois où nous avons vraiment préparé une sauce à partir d’ingrédients de base, sans rien de préfabriqué.


Cette recette, qui nous a pris presque 1 heure de préparation, en plus de 8 heures de cuisson lente, est devenue la base de plusieurs itérations. Depuis, nous l’avons modifiée, petit à petit, à chaque préparation, à chaque test, pour en faire la nôtre. Ce qui est certain, c’est que le résultat est tellement contrastant avec l’option facile du prêt-à-réchauffer qu’il est inimaginable de revenir en arrière.


Il y a quelque chose de spécial qui se développe dans les saveurs à travers ce long processus, où presque 80 % du temps est passif, dans l’attente du fruit de l’effort… comme attendre le rendement des placements avec le temps.


Le fruit de la patience


C’est un peu à l’image de la variante « Coast FIRE » du mouvement d’indépendance financière et de retraite précoce. Cette approche repose sur l’idée d’épargner une partie de sa vie, pour ensuite ralentir ou cesser l’épargne et laisser le temps, ainsi que les intérêts composés, faire leur effet.


Supposons une attente de rendement raisonnable de 7 %, afin de maintenir le pouvoir d’achat en soustrayant 2 à 3 % d’inflation annuelle sur un rendement brut d’investissement de 9 à 10 % par an. Pour cet exercice, considérons un placement dans un CELI pour exclure la fiscalité de l’équation.


Imaginons que notre cible de retraite est de 1 000 000 $ à 70 ans, pour une retraite confortable, mais sans extravagance, à un âge qui sera « normal » dans une cinquantaine d’années.


Combien d’argent faudrait-il avoir accumulé à 30 ans pour complètement relâcher l’effort d’épargne? C’est-à-dire ne plus jamais mettre un sou de côté, mais laisser l’argent investi à 100 % et ne jamais y toucher, beau temps, mauvais temps.


La réponse est 67 000 $. Les deux tiers du fameux « premier cent mille ».


Une personne de 25 ans qui investirait 950 $ par mois pendant 5 ans (60 mois) pourrait atteindre ces 67 000 $ à 30 ans. Pour une personne qui pourrait commencer aussi jeune qu’à 20 ans, peut-être avec un diplôme collégial ou professionnel, cela ne prendrait que 400$ par mois.


C’est beaucoup d’argent, c’est vrai… mais j’ai vu des paiements de voiture beaucoup plus longs ou plus chers. De plus, il s’agit ici d’un effort particulier à l’épargne pour obtenir un ratio de 8:1 entre le temps d’attente et celui de l’effort, comme pour la sauce à spaghetti. Ici, un délai de 40 ans pour seulement 5 ans d’efforts.


Pour donner un point de référence, 950 $ par mois représente 19% d’un revenu annuel médian de 60,000$.


Note : Selon l’hypothèse de rendement que l’on utilise, ces chiffres peuvent varier considérablement.


La planification


Tout repose sur la planification. Pour préparer mon spaghetti, il faut prévoir laisser la sauce mijoter pendant 8 heures, soit pendant la nuit, ou pendant la journée de travail.


Toujours dans la planification, pour accélérer nos préparations, nous avons pris l’habitude de préparer d’avance des portions correspondant piles pour nos recettes, emballées sous-vide et toujours en stock dans notre congélateur. Nous faisons la même chose pour une recette de potage de légumes que nous connaissons désormais par cœur.


Quelques légers efforts supplémentaires de planification et de préparation en amont, mais pour un minimum de freins à l’action.


À chacun sa touche personnelle


Vous pouvez suivre la recette qu’on vous propose si celle-ci vous convient, ou vous pouvez l’ajuster à votre goût, voire la réécrire complètement.


Je trouve que c’est une belle image de ce à quoi devrait ressembler notre planification financière. Vous pouvez prendre la recette qu’on vous propose ou la réinventer à votre image.


Sur ce, je vais préparer mon souper pour demain.


*****


Illustration : Générée avec l’IA de Microsoft Copilot Designer, le vendredi 16 août 2024 à 1:11 p.m., sous la commande « Create a high angle shot of a whimsical paper collage diorama featuring a large purple Dutch oven simmering with bolognese sauce. Carrots, onions, celery, tomatoes and a basil plant surround the pot. A soft, golden sunlight streams in through a nearby window, illuminating the ingredients. A color palette of purples and whites adds a warm, inviting touch to the scene. Incorporate a soft depth of field effect. »

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